Grain de Pixel, photographe équin et canin

La ferme s’invite à Poitiers, l’expérience d’un photographe

A angoulême en charente

Au sommaire de cet article

La ferme s’invite c’est une association d’éleveurs passionnés qui à la base a commencé par créer un concours de modèles pour les vaches charolaises dans la Vienne. Puis de fil en aiguille cette institution s’est progressivement orientée vers la création d’un salon de l’agriculture dans la Ville de Poitiers au bénéfice de la population tout en conservant l’esprit d’origine : les concours bovins et démonstrations agricoles. Et depuis cet évènement annuel est devenu un rendez-vous populaire incontournable. La ferme s’invite c’est le salon de l’agriculture de Poitiers, dans la Vienne en Nouvelle Aquitaine qui ne cesse de monter en puissance d’année en année. Crée et animé par une équipe de bénévoles qui donnent tout et sans compter toute une année pour que ces 3 journées soient couronnées de succès et d’attrait.

A mes yeux c’est aussi amener le monde rural aux portes de la ville, reconnecter la terre et l’agriculture avec la population, cette population parfois loin d’être consciente de ce qui se cache dans leur assiette et de celui qui a travaillé très dur pour le produire. Car oui le lait n’est pas issu d’une boite mais bien de la vache, que va traire chaque matin un paysan qui œuvre 365 jours par an non stop. C’est de ces agriculteurs que provient la nourriture qui remplit vos estomacs et non pas une machine.

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La ferme s’invite : la campagne à la ville

Ce qui est incroyable avec La Ferme s’invite c’est que c’est l’occasion de partir à la découverte et rencontrer en direct producteurs, éleveurs, et… surtout les animaux de la ferme. Quoi de plus fantastique dans les yeux d’un enfant de découvrir les veaux, les moutons, les mamans vaches et les gros taureaux et monter sur un tracteur. Cette année la star à l’honneur était le cheval de trait avec une représentation des races la plus vaste possible : percheron, trait poitevin, ardennais, mules et baudets, comtois… Là aussi une manière de retrouver et découvrir des équidés parfois oubliés, et remettre en avant leur potentiel dans une société en recherche de réduction carbone et de de solution éco responsable.

C’est donc une formidable occasion pour le public de venir découvrir, discuter, apprendre auprès des éleveurs et agriculteurs et partir découvrir des aspect parfois inconnus, ou méconnus de nos campagnes françaises. La reconnexion entre le monde urbain et le monde rural pour le plus grand bonheur des enfants et des parents.

Mais quelque part aussi la possibilité pour un photographe de pratiquer de la photographie d’agriculteurs, d’éleveurs et de baigner dans un monde dans lequel j’évolue déjà depuis longtemps et que je respecte énormément.

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Trait de vigne s’expose

Ce fut aussi l’occasion incroyable de faire naitre l’exposition photo Trait de Vigne. Car il faut le dire c’est grâce au soutien de l’association « La Ferme s’invite » que le financement de l’exposition photographique Trait de vigne a abouti Et rien que pour ça je leur en suis vraiment et énormément redevable. C’est fantastique de pouvoir compter sur des personnes désintéressées, passionnées qui ont souhaité me sponsoriser là où je voyais tant de portes se fermer à mes demandes.

J’ai donc au cours de ces trois jours eu la possibilité de faire voyager les visiteurs dans mon univers photographique atypique. Permettre au public de repartir avec une image plus moderne du cheval de trait. Et aussi l’occasion de découvrir des chevaux et des décors aussi fabuleux les uns que les autres. Une première immersion et rencontre avec un public ravi, émerveillé qui ont su réchauffer mon pt’i cœur de photographe. Il faut dire qu’après ces 2 voire 3 années de travail il m’était difficile de savoir avec certitude le ressenti que cette série allait faire transparaitre. Les échanges sont donc très enrichissant et j’avoue que discuter en direct, connaitre les émotions véhiculées par ces images c’est grisant.

Tu apprends aussi une chose : une exposition photo c’est avant tout des visiteurs silencieux, discrets qu’il faut savoir rencontrer et provoquer pour connaitre le ressenti. Le fait d’aller à leur rencontre est un moyen de mettre des mots sur des réflexions silencieuses. J’avoue c’est assez perturbant car on voit les gens s’arrêter, sourire, regarder, lire et s’en vont discrètement. Mais les regards et les sourires, les petites phrases ont su fleurir et me faire plaisir et m’apporter des réponses.

Photographes pour vaches et taureaux, mais aussi chevaux

J’avais amené avec moi de quoi m’occuper pour 3 jours. De la photo volée, aux photographies de démonstration j’avais aussi dans mes bagages un studio photo complet. Et oui tant qu’à faire c’est pouvoir offrir aux éleveurs passionnés l’occasion de réaliser quelques images marquantes avec leurs animaux : qu’ils soient vaches, taureaux, chevaux ou toute autre espèce. La photo agricole était au menu de ce jour à Poitiers.

C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai fait passer devant mon objectif de nombreux animaux de taille tout à fait opposée aussi large que haut, du cheval Shire en passant par le taureau musclé à la Schwarzenegger jusqu’au poney de poche. De Pompon le taureau de quelques tonnes, à Carambar le beau poitevin à la mode Barbie, en passant par les mules ou les baudets, jusqu’aux génisses accompagnées de leurs jeunes conductrices hautes comme trois pommes et ravissantes au possible.

Et shooter en studio dans un environnement comme ça ce n’est pas évident : le setup lumière ne cesse de bouger, ça règle, ça change, il faut s’adapter. Un taureau qui se déplace n’est pas aussi malléable qu’un cheval. C’est comme une flèche d’une grue qui tourne : il faut prévoir de la place et viser juste ^_^ Ajoutons le fait que je dois en plus parfois faire face à un public un peu indiscipliné qui passe et repasse entre moi et mes modèles à cornes c’est assez perturbant ^_^ Comme le dirait les agriculteurs : les gens de la ville ça a peur d’une vache dans un pré mais dans un salon ça passe à ras sans même se rendre compte des dangers.

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Franchement ? Je me suis régalé ! C’était un moment de convivialité juste incroyable. Des gens simples, passionnés, modestes et sans chichis. On plaisante, on échange. Ils écoutent mes conseils et se laissent emmener, patient au possible pour cette expérience photo inhabituelle. Le plaisir de faire plaisir même s’il faut le reconnaitre un studio photo dans un salon de l’agriculture ouvert au public c‘est un marathon, une adaptation, un défi. Mais c’est aussi une expérience, un apprentissage, des observations à retenir pour une fois peut être prochaine. Les éleveurs ? Ils m’ont donné beaucoup, appris énormément et avec un plaisir réel et non dissimulé. Rien que pour ça je les remercie. Et j’ai eu l’occasion de photographier des éleveurs de toute la région Nouvelle Aquitaine : de la Vienne au Deux Sèvres, en passant par la Gironde, ou encore la Charente.

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C’était vachement photogénique

Mais le studio n’était qu’une petite partie. Car oscillant entre présence à l’exposition et passages dans les couloirs du salon j’ai aussi eu l’occasion d’immortaliser des moments volés, capturés. Des bénévoles qui donnent tout durant trois jours, subissent les assauts d’un public assoiffé autant qu’affamé, des animaux qui nous proposent des interactions avec les humains touchantes, marrantes. Le regard des enfants plein d’étoiles sur ces animaux qu’ils découvrent de près, touchent, caressent, admirent. Jusqu’aux démos des professionnels en maraichage, traction animale dans les vignes ou encore tri du bétail.

Un large éventail de possibilités offerte aux yeux d’un photographe. Avoir l’œil partout en permanence pour capter chaque émotion, chaque détail. C’en est même trop tellement j’en voyais. Mais quel plaisir pour cette première immersion. Comme un enfant devant un le sapin de noël ; je n’avais qu’à cueillir. Mais comme souvent je papillonne ici et là, je ne prends pas le temps et parfois le flou intègre mes œuvres. Mais non ce n’est pas de l’art juste encore une inattention de ma part pour ne pas changer..

Mais la ferme est belle, il y tant de choses à montrer et à valoriser que la tête m’en a tourné. Dur de prendre du recul quand on veut tout vous montrer, tout voir et tout capter. Je me suis senti dans mon élément. Libre et découvrant vaches, poules, et pigeons, lapins et chevaux.

Des élèves très impliqués

La Ferme s’invite c’est aussi de nombreux Lycées Agricoles et leurs élèves. C’est là que j’ai rencontré certaines équipes de jeunes présentateurs de bovins en provenance du Lycée Agricole de Montmorillon, Le lycée Agricole de Venours, ou encore les MFR de Gençay ou de Chauvigny. C’est donc avec plaisir que j’ai pris le temps de faire un petit reportage à chacun de mes passages sur le grooming des élèves sur les génisses en vue du concours de présentateur. L’occasion pour moi d’apprendre et comprendre leur travail, les gestes et les réponses à mes nombreuses questions. L’élève est devenu le temps d’un week-end professeur d’un photographe curieux.

Et puis au salon de La Ferme s’invite c’est aussi les copains du poney

Bref la ferme s’invite c’était aussi les copains du poney. Je dis les copains du poney car c’est la team de mes clients, potes, connaissances et autres adorateurs du dieu cheval et esclaves de ces derniers ; On aime nos sabotés et on les adore. Avec eux j’ai fait, je fais et je referai des photos de dingue. Ils savent que je suis un peu excentrique dans mes idées mais ils sont toujours motivés à me suivre. Je sais que je peux toujours compter sur eux. Grâce à La Ferme s’invite j’ai enfin pu rencontrer certains que je ne connaissais qu’au travers des réseaux : Attelage et Nature, Sweet Giant Horse, Hippotese et j’en oublie un paquet.

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Alors ce salon c’est l’occasion de rire, de discuter, d’échanger, de boire un verre ensemble. Et passer une soirée aussi mémorable que haute en couleurs. Mais là encore les photos resteront soigneusement dissimulées. Loin de mes clichés habituels ils restent des moments de partage et d’insouciance qu’on ne garde que pour soi.

La ferme s’invite, 2023 c’est déjà fini

Le dimanche soir quand tu fermes, ranges, charges et retour chez soi tu as une petite larme qui perle. Reprendre sa semaine sans coupure haché, crevé mais un sourire de 10km aux lèvres. Une expérience épique et fantastique. Des rencontres humaines formidables, des échanges à bâtons rompus, refaire le monde sans gêne et sans jugement. Le plaisir de retrouver les choses simples et la camaraderie de la campagne. Là où les étiquettes disparaissent pour ne laisser place qu’au partage.

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Rien que pour tous ces moments je remercie toute l’équipe de la Ferme s’invite.

MERCI Chantal et Karine aux commandes de cette machinerie titanesque et sans qui rien ne tournerait rond. Ou encore MERCI Gaëlle, responsable du pôle équin et grâce à qui j’ai pu rencontrer tous ces gens et passer ces 3 jours fabuleux.

Toute l’association de la ferme s‘invite pour le soutien à cette exposition. J’espère qu’elle voyagera partout et pour tous afin de véhiculer les valeurs et les messages de ce travail.

Merci Cheval des Vignes sans qui cette expo n’aurait pas existé car sans leur implication et participation dans l’aventure Trait de Vigne et cette capacité à la pédagogie. Pédagogie fut de mise tout le week-end avec leurs démonstrations ils sont su expliquer et démontrer au public l’avantage et les qualités de la traction équine avec force d’exemple et de simplicité.

Les races mulassières du Poitou, Pierrot, Fanny, même Laura qui nous aura snobé à être absente (bravo on ne te félicite pas ^_^) et toute la clique qui sont malgré tout, et il faut le reconnaitre, les fondations du projet force tranquille. Et wais c’est avec eux que j’ai commencé à mettre des traits dans des endroits pas croyables ; Et donc c’est aussi grâce à eux que Trait de vigne en est arrivé là aujourd’hui.

Alors MERCI. Merci d’avoir cru en mon travail, mes aspirations et mes folies. Merci de m’avoir permis de vivre cette aventure et ces rencontres. Merci à tous ceux que j’ai pu rencontré et qui ont pris le temps de m’expliquer et m’apprendre, m’écouter et m’encourager tout au long de ce week-end. Quand à ceux qui découvriront mon travail au gré de ce texte un peu alambiqué, à la fois tout sauf formaté j’espère que vous prendrez quelques minutes pour regarder les galeries et folies qui composent mon portfolio.

A venir : une galerie photo issue du reportage sur ses 3 journées folles. Mais en attendant j’ai du tri à finir, des photos à traiter et des retouches à faire au kilos. Affaire à suivre 😉